Me voilà Présidente, pour une année, de mon club Mulhouse Vosges.
J’ai mis quelques années pour honorer cette présidence, que chaque membre pourtant devrait assumer au cours de sa vie Rotarienne.
Aussi, pouvait-on me considérer comme une « intermittente », ne respectant que très peu l’obligation d’assiduité. Pour autant, j’avais quelques circonstances atténuantes (il faut bien me justifier…) pour avoir été éloignée de mon club dans le cadre de mes obligations parlementaires.
Les mois ont passés, j’ai mis fin à mon mandat de député, et à nouvelle situation, nouvelles obligations. Plus question de me dérober !
Comme tout un chacun, à moi de porter la chaîne !
Lors de la soirée de passation, je me suis permise un petit discours introductif (on ne se refait pas), pour décrier la notion de « transmission de pouvoir », inadaptée-selon moi- au cas d’espèce d’un club service.
En effet, celui-ci s’inscrit avant tout dans une intelligence collective où la « démocratie participative » trouve tout son sens.
Certes, le pouvoir est extensible universellement en tout lieu et en tout temps, le pouvoir est donc à l’origine comme à la fin de la société, il en est le fondement et la signification même. Il est transcendant à toute réalité.
En conséquence, et par essence, il est TOTALITAIRE.
Aussi, au cours de cette année, j’entends m’éloigner de ce pouvoir transmis par un maître à un autre, pour adopter une définition plus réaliste qui est celle de la transmission du RESPECT d’un ENGAGEMENT, porteur de valeurs.
L’engagement, c’est donné du sens aux actions, c’est là aussi un langage qui nous est propre et familier, car nous entendons agir au service d’une cause qui se veut noble dans le champs sociétal.
Grâce à une exigence collective, le Rotary s’est toujours engagé dans des actions qui doivent avoir un impact réel, et ce avec générosité, et souvent avec abnégation, quant bien même, il nous faut franchir des obstacles.
C’est donc bien dans cette transmission que j’entends m’inscrire en fédérant toutes les énergies et les bonnes volontés dont je ne doute pas qu’elles seront nombreuses, audacieuses, inventives, mais toujours fructueuses.
Car chacun d’entre nous a toujours su, et saura apporter sa pierre à l’édifice en y injectant un peu de sagesse dans une époque soumise à l’immédiateté, et où l’émotion, certes plus vendeuse, a pris le dessus.
Cette année, pour moi, sera donc une juste application de la maxime de la philosophe Simone Veil qui dans son opuscule « le ravissement de la raison » nous rappelait, je cite :
« L’initiative et la Responsabilité, le Sentiment d’être utile, et même indispensable, sont des besoins de l’âme humaine »
Le Rotarien l’a bien compris, et je souhaite qu’ensemble nous puissions continuer cet état d’esprit.